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31 octubre 2006

Libération: “L’armée mexicaine reprend Oaxaca la rebelle”

L‘armée mexicaine reprend Oaxaca la rebelle

Les insurgés refusent d’affronter les forces fédérales, mais continuent à manifester.
Par Babette STERN
mardi 31 octobre 2006
Mexico de notre correspondante

Le Zocalo, la grand-place d’Oaxaca, coeur de la lutte du mouvement qui fédère depuis quatre mois enseignants, paysans et intellectuels au sein de l’Assemblée populaire des peuples d’Oaxaca (Appo) s’est transformé en un camp militaire. Les forces fédérales mexicaines, envoyées samedi sur ordre du président Fox pour «rétablir la paix» dans la région, ont repris le contrôle de la ville, sans connaître de véritable résistance. Les consignes données par les leaders du mouvement étaient claires : «Ne pas s’affronter à la police pour éviter un bain de sang.» Pour Florentino Lopez, son porte-parole, le rapport de forces est inégal : près de 5 000 membres des forces de l’ordre, appuyés par six hélicoptères et quatorze véhicules anti-émeutes face à un mouvement qui se veut «pacifique», peu entraîné à une confrontation directe avec «l’appareil d’Etat».

Barricades. Selon des informations concordantes, trois personnes, dont un adolescent de 14 ans, ont trouvé la mort au cours des échauffourées qui ont marqué la première journée de présence des forces de l’ordre. Une cinquantaine de personnes ont été arrêtées.
Repliés dans la cité universitaire, d’où émet en continu la Radio Universidad, les manifestants affirment que la «reprise» du Zocalo et des principales artères de la ville, ne signifie en rien la fin du mouvement. De nouvelles barricades ont été dressées aux abords du campus et aux points stratégiques de la ville. Et trois manifestations simultanées étaient prévues en direction du Zocalo.
Les exigences des manifestants n’ont pas changé : le retrait des forces de l’ordre, la libération des prisonniers politiques et le départ du gouverneur de l’Etat, Ulises Ruiz. Il semble que, pour la première fois, ils ont été entendus. A Mexico, une majorité de députés mexicains a demandé hier sa démission ou, à défaut, qu’il soit démis de ses fonctions. La motion qui demande le départ immédiat d’Ulises Ruiz a rallié tant le Parti d’action nationale (PAN, droite) du président Vicente Fox que le Parti de la révolution démocratique (PRD, gauche). C’est le Sénat toutefois qui a le dernier mot.
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